C’est un air de printemps qui frappe à ma fenêtre
C’est un air de vingt ans qui chante dans ma tête
Du lilas qui sourit sur tes lèvres fleuries
Quand tu me dis : « bonjour, salut mon troubadour ! »
C’est un air de printemps sous ta jupe fendue
Et des yeux qui s’ baladent comme des regards perdus
Et toi tu penses à toutes ces fleurs qui vont germer
A tous ces poings levés qui fleurissent en mai

Et c’est le mois de mai tout mouillé de sueur
Quand la sève remonte pour enfanter des fleurs
Des fleurs comme un baiser qui s’ouvrent à tes désirs
De prendre dans tes bras une âme qui chavire
C’est un air de printemps qui défile dans les rues
Qui gueule ses slogans, les porte jusqu’aux nues
Et y a ces hommes en bleu qui usent de leur pouvoir
En passant les menottes aux p’tites mains de l’espoir

C’est un air qu’on reprend à n’importe quel temps
Tant qu’il y a des cerises dans ton cœur de vingt ans
C’est un rayon d’soleil qui efface les chagrins
Pour t’emmener vers celle qui te tendra la main
C’est un air de printemps qui me sort du sommeil
Qui me dit mon p’tit père il est temps qu’tu t’réveilles
Va voir par la fenêtre il y a des banderoles
Je crois qu’c’est tes enfants qui défendent leur école