Bleu d’azur dans le noir de tes yeux
Se promène au hasard d’un trottoir
J’étais là dans ta rue ta banlieue
Où il fait déjà trop tard
J’imagine le feu de la Saint Jean
Animant le dessin des cités
La joie de toutes ces petites gens
Dire bonjour à l’été
Du goudron ravagé par les fleurs
Des télés qu’on regarde dans le ciel
Quand la nuit programmée en couleur
Offre ses étoiles de miel
Des guirlandes de Noël imprévu
Sur le pas de ta porte entrouverte
Même si tu ne m’as jamais vu
Ta demeure m’est offerte
Les assiettes sont mises pour la terre
Et la terre partage son pain
Tout cela sans miracle sans mystère
On peut tous manger sans faim
Des violettes que je vire sur ton compte
En échange d’un baiser tendre et sage
Les banquiers enfin qui se rendent compte
Que les valeurs ça se partage
Des rêves partis en téléphérique
Un réveil qui te dit rendors toi
Là-bas sur un périph féerique
Où Morgane t’ouvre ses bras
Des oiseaux sans cage d’escaliers
Qui survolent et chantent à pleine voix
Comme s’ils voulaient réconcilier
L’homme des villes et l’arbre des bois.