Ce que je chante, c’est ce qui luit
Comme une étoile dans la nuit
C’est de la mort ressuscitée
C’est de l’espoir pour le Tibet

Ce que je chante, c’est un frisson
Qui te remonte dans le dos
Des balades et des chansons
Au sommet de mon top zéro

Ce que je chante, c’st une caresse
Sur ta peau couleur sans papiers
Ces droits de l’homme tenus en laisse
Qu’on n’pourra jamais oublié

Ce que je chante, c’est dans ta gorge
Ce cri perdu qui s’est éteint
Et c’est le chant du rouge-gorge
Qui te salue au p’tit matin

Ce que je chante, c’est sous les arbres
Mi-cocotiers mi-chênes verts
Les soirs d’été où l’on palabre
Aux quatre coins de l’univers

Ce que je chante, c’est ce qui bouillonne
Au fond d’ton ventre, au fond d’mes tripes
Au mois de mai quand ça raisonne
Et on y croit et on s’agrippe

Ce que je chante, ce sont tes yeux
Quand ils sourient à l’arc-en-ciel
Ces petits instants merveilleux
Dans leurs secondes éternelles

Ce qui m’enchante, c’est de chanter
Des mots rebelles qui te consolent
Quand la censure s’met à tomber
Sur la liberté de parole

Ce que je chante, c’est pour la rue
Quand elle soulève des idées
Toutes ces idées qui n’en peuvent plus
D’être étouffées sous les pavés

Ce que je chante, c’est la tempête
Quand elle m’appelle dans le vent
Quand elle m’invite à faire la fête
Et boire un verre de firmament

Ce qui m’enchante, c’est de sentir
Battre ton cœur quand je t’envoie
Un baiser que je veux t’offrir
Attrape-le, il est pour toi !