Album : Matins de Bonheur
Sens-tu venir l’orage petit frère
Vois-tu au loin là-bas les grands éclairs
Qui éclairent le sentier dans la nuit noire
Celui qui nous mène à la grande foire
La grande foire du soleil levant
Vas-y p’tit frère, marche tout droit devant
Your Mobile, tu l’as balancé? Bravo !
Laiss’ toi guider par les Pierrot d’là-haut !
Ils ont remis les couronnes sur leur tête
Les printemps sont trop vides dans les rues
Toujours qu’une poignée qui manifeste
Ça les fait bien rire ces corrompus !
Ils t’aspirent, ils te pompent et tu avales
Les « médocs » d’la finance médicale
Il y a des milliards d’étoiles pour rêver
Et un bouton « off » sur ta télé
Il n’y a pas de peuple, il n’y a pas de roi
Pas d’curé, pas d’patron, pas d’ouvrier
Il n’y a que toi le bonheur et la joie
Dans tes entrailles, berceau d’l’humanité
Allez, viens p’tit frère !
Laissons ces choses là à ces gens là !
Laissons derrière nous ce vieux monde
La bêtise et leur bête immonde
Marchons, marchons aux quatre vents
Vers le soleil levant !
Que faire, comment faire ?
Les vaccins, l’URSSAF, le boulot, le bordel
Et puis la Bible en quatre dimensions,
Bosse, bosse, obéis et ferme-là !
Qui a écrit finalement ?
Ces gens là devaient bien bâfrer tous les jours,
Se poudrer la figure,
Avec droit de cuissage sur la gueuse !
Certes, ils en avaient dans les neurones,
Mais dans le cœur, ils avaient quoi ?
J’en sais rien p’tit frère, toi non plus,
On n’en sait rien tous les deux…
Nous, ce qu’on a à écrire, c’est l’aujourd’hui,
De là où tu es, de là où je suis
Toi, dans ta cité, moi, dans mon village,
Moi avec mon Pierrot et mon Jardinier,
Toi, avec ton bitume et sa pelouse assoiffée…
Je suis sûr qu’on a le même âge,
Pour aimer et vivre de raison
La raison de caresser les feuilles des arbres
Comme on caresse l’auréole de la lune…
Petit frère, grand frère,
Putain ! Faudrait qu’on en finisse !
Grand et petit, ce truc là n’est pas de nous !
Ça vient de je ne sais qui !?
Allez, viens !
Laissons ces choses là à ces gens là !
Pourquoi écrire, pourquoi chanter ?
Pourquoi vivre, pourquoi créer ?
Je t’apporterai la réponse au bord d’un xylophone
D’une hirondelle que t’as perdu de vue
Car même sans fusil on peut reconnaître les oiseaux
Et tirer sur un hamburger
Qui te prend par les babines
Avec son CAC 40 qui tapine.
On interdit les bordels
On autorise les Mac Do
On autorise les mamelles
Des vaches de Monsanto
Salut ! C’est combien ma belle ?
Leur vie est un trottoir
Où n’y a personne dessus
Leur vie est vraiment triste…
Laissons ces choses là à ces gens là !
Allez, p’tit frère, viens me voir !
Chez moi, chez nous, chez eux !
On est une bande de copains, de fous, on n’est pas nombreux !
Allez, viens petite sœur, viens petit frère,
Ici on lève le bras, le poing et le cœur !
Le bras, le poing et le cœur !